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<<QUI DIT CINÉMA, DIT TÉNACITÉ, CE SONT LES MOTS DU RÉALISATEUR MALIEN QUI NOUS AMÈNE AVEC LUI DANS LA QUÊTE DE L’IDENTITÉ AVEC SON LONG MÉTRAGE ” TÔNSÔ”>>.
<<QUI DIT CINÉMA, DIT TÉNACITÉ, CE SONT LES MOTS DU RÉALISATEUR MALIEN QUI NOUS AMÈNE AVEC LUI DANS LA QUÊTE DE L’IDENTITÉ AVEC SON LONG MÉTRAGE ” TÔNSÔ”>>.

MAMADOU Dit PAPOU CISSÉ pour les intimes, est un cinéaste, réalisateur et producteur qui fait partie aussi de la nouvelle vague des cinéastes maliens. Qui a bien voulu accordé une interview exclusive au Journal du Cinéma et de la télévision le jeudi 06 juin 2024. ▪︎ Vous êtes sur le tournage de votre long métrage comment ça se passe sur le plateau ? Cissé : le tournage du film se passe bien malgré les difficultés on n’a pas rebroussé chemin et nous sommes maintenant au stade de la finition quand à l’étape de production. ▪︎ Le film TÔNSÔ parle de […]

Interview

« La nouvelle ainsi que l’ancienne génération continue à faire des films pour que le cinéma malien puisse exister, oui, c’est le mot, puisse exister »

Cinéaste malien confirmé par son documentaire Le Dernier Refuge applaudit et multi primer dans les plus grands festivals internationaux au monde, d’Afrique passant par l’Europe et même présélectionné pour les Oscars 2022 aux USA, Ousmane Samassekou nous vient en 2023 avec un court-métrage à la fois philosophique que poétique. L’Appel de Nuit est un film splendide avec des images telle une peinture, un des maillons clés de la nouvelle vague de cinéaste malien le réalisateur a accordé une interview exclusive au journal du cinéma et de la télévision le 03 décembre 2023 à Bamako.


● L’appel de nuit, c’est le titre de votre tout dernier film, après le succès planétaire de votre documentaire multi primer à travers le monde, l’appel de nuit ça parle de quoi ?

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OS: L’appel de nuit est un film qui nous parle de façon allégorique, métaphorique et poétique à travers des métaphores l’histoire du Mali par le biais d’une famille qui est obligée d’aller au front pour défendre l’honneur de la patrie.


● Quel est l’objectif que vous voulez atteindre avec ce film ?


OS: Je veux atteindre avec ce film le plus de malien possible, provoquer un sursaut qui puisse soulever des débats sur la situation qu’on vit aujourd’hui, en acceptant nos contradictions idéologiques et marcher malgré tout vers l’édification nationale de notre pays.


● Le bélier blanc et la jeune fille habillés en blanc, quels sont les messages que vous vouliez nous faire passer ?


OS: Le blanc c’est la paix, la paix dont nous devons tous convergés, le bélier blanc dans le film nous montre tous le sacrifice fait pour le pays à travers des milliers de mort de soldats nationaux, qu’étrangers, depuis le temps de Modibo Keita à nos jours et la jeune fille en blanc viens avec le message de terreur, le terrorisme, le danger qui nous guette ainsi que les mains invisibles derrière cette crise.


● Cette couleur blanche me rappelle celle de Bah et Batrou dans Finyé de Souleymane Cissé est-ce que cela a été une source d’inspiration pour vous ?

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OS: Non, je n’ai pas été influencé par Finyé qui est un énorme film du patriarche Souleymane Cissé, l’idée de la couleur blanche m’est venue lors de l’écriture du scénario, surtout pendant et sur le tournage sans aucune influence quelconque.


● Le père dozo qui rase la tête de son fils pour l’envoyer à l’armée, c’est une scène pleine d’émotion; pouvez vous nous décrire un peu la scène ?


OS: C’est une scène de la renaissance, une sorte de revêtement du pays, du patriotisme qu’incarnait l’ancienne génération qui manque à la nouvelle génération, le sacrifice ultime pour le pays, et pour cela, j’ai voulu confronté l’ancienne génération à la nouvelle génération avec cette scène, à travers ce duel entre le grand-père et le petit-fils.


● Avec ce magnifique film, vous avez représenté le Mali lors du dernier clap ivoire dans la catégorie fiction après une sélection nationale, quel est votre ressenti pour la confiance donner au film Appel de nuit ?


OS: Après clap ivoire j’ai le sentiment d’un travail inachevé et je retravaille le film en post-production parce que c’est un film décalé, abstrait pas facile à comprendre alors qu’un film est aussi fait pour être compris, c’est ceux sur quoi je suis et qui est un nouveau challenge pour moi.


● L’appel de nuit a été récompensé par le prix du meilleure fiction une fierté nationale, quelques mots pour cela.


OS: Je suis très content pour ce prix, les deux films qui sont allés représenter le Mali sont tous revenu avec des prix et le mien avec le prix de la meilleure fiction, ce qui montre que malgré la difficulté du chemin, elle n’est pas du tout vain, c’est un challenge pour faire plus, aussi bien mériter pour l’ensemble de la production qui s’est donné corps et âme, pour la réussite du projet, ce prix leur appartient.


● Comment s’est déroulé le financement pour la production du film ?


OS: Appel de nuit a été financé par trois structures de production Ds Production, Dark-Face et Goldenlight qui se sont associées techniquement, matériellement ainsi que financièrement, c’est une production made in Mali sans bailleurs de fonds derrière, rien que des sociétés de production qui se sont données la main pour la réalisation de ce beau projet.


Un mot sur l’état du cinéma malien ?


OS: Un sentiment d’abandon, pas de véritable accompagnement que ce soit au niveau de la formation, de la production, de la diffusion de nos films à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, par rapport aux autres pays il nous manque ce challenge, nonobstant tous ses obstacles la nouvelle ainsi que l’ancienne génération continuent à faire des films pour que le cinéma malien puisse exister, oui c’est le mot, puisse exister.

Malick Sangaré

Journal du cinéma et de la télévision

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