LA VOIE DU MALI : TOUS POUR UNE AFRIQUE UNIE

Dans le monde du cinéma, chaque rôle est crucial pour la réalisation d’un film. Le mardi 02 janvier 2024, nous avons eu l’occasion de discuter avec tout un corps du monde du cinéma, nous vous invitons à vous fondre dans l’expérience passionnant de ces hommes unis par un seul idéal « la voix du Mali ».

Portée par la maison de production MALI VID, la Voix du Mali est une série de concept destinée à réveiller la conscience collective des gens. Qui sont les personnes qui ont donné vie à cette série ? Et quels sont les défis auxquels ils sont confrontés dans leur travail?

Lumière, Caméra, Action : Être Directeur Photo

Mosché Kevin TIEMTORE a commencé sa carrière cinématographique en 2017, après avoir terminé ses études à l’Institut supérieur de cinéma à Ouagadougou.

Il a travaillé comme premier assistant photo et directeur photo sur plusieurs films, et récemment directeur photo de la série « la voie du Mali ».

Quand on lui demande ce qui le passionne dans l’image, il répond sans hésiter : Je vois la vie dans l’image, et rendre ce qui a été écrit noir sur blanc dans le scénario en image claire et compréhensibles est le challenge qui manime dans ce métier”.

En Afrique, il est rare de voir des directeurs photo utiliser le storyboard, nous dit-il. Ainsi, il y’a beaucoup d’improvisation dans leur travail.

Cependant, Mosché estime qu’il est conseillé de faire du découpage technique pour certains projets afin d’obtenir un rendu impeccable.

Quand on lui pose la question à savoir quelle est la différence entre un directeur photo et un cadreur, TIEMTORE nous explique que : « le directeur photo gère tout ce qui est en lien avec la photo, comme la lumière et la direction de la lumière.

Le cadreur, en revanche, est responsable de la gestion des cadres, il doit être capable de voir les différents plans et de gérer ces cadres ».

Mosché Kevin souligne que « le véritable défi dun directeur photo est de gérer la lumière et le cadre en même temps, surtout lorsqu’il y a des mouvements de caméra, comme les plans où nous sommes obligé de rester derrière la moto pour filmer certaines plans afin davoir un mouvement fluide».

Il faut donc avoir un bon machiniste et un bon technicien pour guider le directeur photo, de plus, il est essentiel de protéger la caméra, car dit-il une fois que la camera se gâte, nous ne pouvons plus travailler.

La réalisation d’une série : dassistant réalisateur à réalisateur

Moussa Guindo est le 1er assistant réalisateur du projet La Voix du Mali. Depuis le début du projet, Moussa et son équipe ont rencontré des difficultés, notamment en raison des problèmes d’électricité « en tant que premier assistant réalisateur du projet, je suis le premier à être informé en cas d’incidents sur le plateau, il est donc de mon devoir de maintenir le calme » explique M. Guindo.

Selon ces dires, cette série vise à relancer le cinéma malien sur la scène internationale et à restaurer son prestige dantan: « il fut une époque où les meilleurs réalisateurs venaient du Mali et où le cinéma malien était à son apogée, la réalisation de ce film va redonner un nouveau souffle à notre cinéma».

Aujourdhui assistant réalisateur, Moussa Guindo aspire à devenir réalisateur.

Il croit fermement que le travail acharné et l’expérience acquise en travaillant pour les autres l’aideront dans son parcours pour devenir réalisateur.

Pour Charlie Clodion, réalisateur sur le projet Voix du Mali le cinéma est un moyen d’expression où l’on peut transmettre et partager des émotions, des messages, raconter une histoire et bien plus encore.

Quand on lui demande ce qui la poussé à accepter le rôle de réalisateur dans la série « la voix du Mali », il nous repond en ces termes : « ce qui m’a attiré dans cette série, cest la vision du projet et le défi de réaliser quelque chose de qualitatif malgré les conditions ».

Selon les dire de Charlie Clodion, il est important de travailler avec des professionnels habitués à travailler sur des plateaux de productions pour avoir un rendu impeccable « le défi de la réalisation dun film, est de réussir à surprendre/satisfaire les téléspectateurs sans quils ne se doutent des difficultés rencontrés dans la réalisation ».

Il insiste sur limportance du découpage technique et de l’improvisation dans la réalisation d’un film/d’une série « le cinéma est à la base de la triche, pour que la réalité paraisse, il est important de faire des repérages, mais parfois, il faut s’adapter à la réalité du terrain ou du décor » affirme monsieur Charlie Clodion.

L’industrie cinématographique en quête de financement et de professionnalisme : être producteur au Mali

Pour Jonas Aly Sagnon, producteur et scénariste de la série « la voix du Mali », le cinéma est un travail d’équipe, une chaîne où chaque maillon a son importance : «Chaque acteur, quil soit scénariste, réalisateur ou producteur, doit jouer pleinement son rôle.

Un seul individu ne peut pas tout faire sur un projet, sous peine de créer un mélange confus, c’est pour cette raison que jai délégué le travail de réalisateur à une autre personne».

La production cinématographique nécessite une dynamique de quantité et de qualité, ceux qui n’est pas le cas du Mali, raison pour laquelle SAGNON dit qu’il n’y a pas dindustrie cinématographique  au Mali « on parle d’industrie cinématographique mais en réalité une industrie produit une grande quantité de film et de série par an, alors qu’ici nous produisons en moyenne un long métrage chaque deux ans ».

Selon ses dires pour qu’il y ait une véritable industrie, il faut plus de professionnalisme dans les métiers du cinéma car dit-il : « il ne suffit pas de faire des mini-mimiques sur les réseaux sociaux ou de réaliser une ou deux courts métrages pour s’autoproclamer acteur/réalisateur, il faut au préalable atteindre un certain niveau de professionnalisme, ceux ne sont pas des métiers qui sapprend et sacquiert du jour au lendemain ».

Il faut reconnaître que chaque métier a ses exigences et nécessite une formation et des connaissances professionnelles.

Ces dernières années l’industrie cinématographique et audiovisuelle est confrontée à des défis multiples et de différents ordres, outre le délestage intempestif à Bamako, les producteurs peinent à réunir les fonds nécessaires pour leurs projets, malgré l’ingéniosité dont ils font preuve pour capter les investisseurs « il est essentiel dinvestir personnellement dans ces projets pour gagner la confiance des investisseurs, pour la série « la voix du Mali » cest grâce à des contributions personnelles, à des personnes de bonnes volontés, à l’utilisation d’équipements de dernière génération et à un réseau solide que nous avons pu monter une équipe de qualité» tels sont les mots de Jonas Aly SAGNON.

La Voix du Mali est une série de 30 épisodes de 26 minutes chacune, nous auront peut-être le privilège de le déguster en cette année 2024.

La particularité de cette série est sa diversité culturelle, elle a réussi à créer des moments de rencontres, de vie commune et de partage entre les techniciens et les comédiens en ce sens où elle a rassemblé sur un même plateau des personnes venant de différents horizons.

Natiengueba Diarra

JOURNAL DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION

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