
Au cours de ces trois (3) dernières décennies, le nombre de festivals de cinéma africain a explosé. A l’image du Festival Vues d’Afrique en Montréal, l’association cinématographique internationale « LES MISSIONNAIRES DU SEPTIEME ART (M7A) » a mis en place le Camp International du Cinéma Africain de Ouidah, plus connu sous l’acronyme CICAO.
Notre entretient avec le réalisateur béninois Monsieur Aymar Rodolphe SANGNIDJO nous a permis de découvrir le monde passionnant de ce festival.

Aymar Rodolphe SANGNIDJO
- Pouvez-vous nous présenter le CICAO ?
Créer en 2021, le Camp International du Cinéma Africain de Ouidah (CICAO) est un camp de formation sur les métiers du cinéma, un festival biennal qui promet les valeurs du Scoutisme, du Secourisme et de l’Olympisme.
- Pourquoi avez-vous porté votre choix sur la ville d’Ouidah ?
Ouidah est une ville chargée d’histoire, une ville qui servait de porte d’exportation des nègres vers l’Amérique dans le commerce triangulaire. De plus, le Bénin est reconnu comme le siège de la religion endogène appelée en langue locale Fon “VODOUN”, et la ville d’Ouidah et ses alentours abritent les plus grands couvents.
Le choix de cette ville devient normal et va nous permettre de promouvoir le tourisme et le cinéma dans une parfaite symbiose.
- Un camp n’est-elle pas fait pour les militaires ? Doit-on comprendre que les cinéastes vont devenir des militaires avec le CICAO ?
Non, les cinéastes vont devenir tout sauf des militaires. Ils vont apprendre le mode de vie et le quotidien des militaires : la ponctualité, la rigueur, la discipline, le sport, la précision, la vie en communauté, le travail sous pression, le respect de la hiérarchie et bien d’autre.
Nous ferons en sorte qu’ils appliquent ces notions apprises pour relever le niveau du septième art.
- Quels sont les difficultés et avantages rencontrés dans l’organisation de la deuxième édition ?
Notre difficulté majeure reste la finance, car jusqu’à présent, nous n’avons eu aucune suite favorable à nos demandes de financement. Cependant, l’avantage primaire dans l’organisation de cette deuxième édition du CICAO est l’existence de la ressource humaine, vous l’ignorez surement mais nous avons une équipe internationale rompue à la tâche comme un comité d’organisation.

- Y a-t-il des activités auxquels nous devons nous attendre lors de la deuxième édition du CICAO ?
Les activités que nous proposons cet année sont variées et enrichissantes : un concours de PITCH-CICAO, des masters-class sur les métiers du cinéma en passant par la production/projections de film, des collectes de sang pour clore avec une soirée gala.
- Les critères pour participer au camp de formation du CICAO est-il accessible à tous ?
Il est ouvert à toutes les catégories de personnes des deux sexes et les personnes en situation de handicap, âgées au moins de douze (12) ans, sans discrimination aucune. Je tiens à préciser que le camp dure huit (08) jours et les participants seront logés, nourris et sécurisés sur les sites du camp, leur permettant de se concentrer pleinement sur l’apprentissage et la création.
Les participants seront répartis selon les 10 activités prévues pour le camp.
- L’équipe de l’organisation a-t-elle des objectifs à atteindre ?
Oui, notre objectif est de faire de la deuxième édition du CICAO le plus grand évènement culturel de la ville d’Ouidah avec une participation massive des cinéastes d’Afrique et de la diaspora.
Les participants repartiront donc avec de nouvelles connaissances dans les métiers du cinéma, des kits de formation, des attestations de formation, des tee-shirts, un agenda plein de nouveaux contacts, des souvenirs touristiques, des œuvres prêtes à être produire, des productions, des opportunités diverses.

Contrairement aux autres festivals de cinéma, le CICAO se distingue en combinant camp itinérant et festival, permettant ainsi une magnifique immersion dans le monde du cinéma.
Avec une plateforme de formation, d’échange et de célébration de la richesse culturelle africaine à travers le prisme du septième art, le CICAO est bien plus qu’un simple événement cinématographique, c’est un carrefour de cultures, un incubateur de talents et un vecteur de développement durable.
En participant au CICAO, on ne se contente pas de découvrir le cinéma africain ; on contribue activement à sa croissance et à son rayonnement mondial et international.
Natiengueba DIARRA
Journal du cinéma et de la télévision
Je souhaiterais vraiment vous rencontrer prochaine édition inclha car vous êtes des meilleurs.
Mohamed Sème acteurs réalisateur scénariste série Mauritanienne.
Ce sera un plaisir pour nous de vous rencontrer Monsieur SEME.
Vous pouvez nous contactez sur le journalducinemaetdelatelevisio@gmail.com