<<QUI DIT CINÉMA, DIT TÉNACITÉ, CE SONT LES MOTS DU RÉALISATEUR MALIEN QUI NOUS AMÈNE AVEC LUI DANS LA QUÊTE DE L’IDENTITÉ AVEC SON LONG MÉTRAGE  » TÔNSÔ »>>.

MAMADOU Dit PAPOU CISSÉ pour les intimes, est un cinéaste, réalisateur et producteur qui fait partie aussi de la nouvelle vague des cinéastes maliens. Qui a bien voulu accordé une interview exclusive au Journal du Cinéma et de la télévision le jeudi 06 juin 2024.

▪︎ Vous êtes sur le tournage de votre long métrage comment ça se passe sur le plateau ?

Cissé : le tournage du film se passe bien malgré les difficultés on n’a pas rebroussé chemin et nous sommes maintenant au stade de la finition quand à l’étape de production.

▪︎ Le film TÔNSÔ parle de quoi ?

Cissé : Le film « TÔNSÔ » , il s’agit d’une société typiquement traditionnelle , une question d’honneur et d’identité surtout.

▪︎Pourquoi le choix du mots TÔNSÔ comme titre du film?

Cissé : TÔNSÔ , c’est le Placenta au sens figuré , au sens propre c’est l’origine.

▪︎ Comment s’est déroulé le casting?

Cissé : cela n’a pas été compliqué , je n’ai même pas fais un casting ouvert à tout le monde. connaissant le rendement scénique des acteurs et actrices, ayant déjà collaborer avec la plus part d’eux , je savais directement quel profil choisir pour bien porter la psychologie de mes personnages; alors j’ai fais appel aux concernés et ils ont tous voulu me suivre dans cette aventure et j’en suis très reconnaissant envers tous ces talents.

▪︎ Comment avez-vous faites pour votre direction d’acteurs ? Par exemple Fatoumata Coulibaly dite FC qui à déjà été dirigé par des pionniers du Cinéma Africain tels que Sembène Ousmane, Cheick Omar Sissoko, Souleymane Cissé ? ou Hamadoun Kassogué déjà dirigé par Dani Kouyaté et d’autres , alors qu’elle à été votre astuce ?

Cissé : Naturellement j’ai pas eu de difficultés à ce niveau, ils étaient tous à l’écoute , il y avait pas de barrière entre nous, on a mit le droit de naître à côté pour bosser dans un cadre vraiment professionnel. L’expérience fut belle en tout cas.

▪︎ À combien s’élève le coût de la production de ce film?

Cissé : le coût de la production de ce film s’élève jusqu’à 80.000.000 voire plus

▪︎ Comment vous avez fait pour pouvoir réunir les quatre-vingt millions?

Cissé : Maintenant on attend pas des centaines de millions venant des guichets de financement pour démarrer un tournage , si les hommes de cinéma n’anticipent pas les choses selon leurs moyens on ne va plus jamais tourner dans ce pays.

Vous voyez comment on se bat comme des beaux diables pour faire rayonner encore le cinéma malien tout en espérant qu’il retrouvera sa gloire d’antan.

▪︎Pouvez-vous nous en dire plus sur vos parcours professionnels et expérience dans le milieu du cinéma malien ?

Cissé : Pendant et après ma formation à l’école de cinéma. J’ai bénéficié aussi des expériences à côté des aînés , de mes camarades et même avec mes cadets aujourd’hui je n’hésite pas de demander des choses que je veux comprendres, on ne finira jamais d’apprendre. Ce qui m’a permis de me frotter au réalité du métier depuis quelques années maintenant.

J’ai un court métrage “ DIBI” produit par D’S Production et qui a été primé Par l’ONACI au festival Clap Ivoire 2016 où j’ai représenté le Mali. Après le film a fait son petit parcours en France en Italie et au USA. Après avoir passé quelques moments au côté de Cheick Omar Sissoko en post-Production de son film Le RAPT À BAMAKO L’ancien Directeur du Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM ) Moussa Ouane m’a donné l’opportunité de travailler sur Koussaw, le long métrage du maestro Ibrahim Touré, qu’on a tourné à Timbuktu. J’ai aussi travaillé sur le long métrage CHEYTAN réalisé par Assane Kouyaté, paix à son âme. Mes premiers stage à la réalisation fut aussi des très belles expériences avec Boubacar Sidibé et Salif Traoré sur la première saison de la série les Rois de Ségou, et le sitcom Bajènè . J’ai aussi travaillé pendant la pré-production du film TAANE de Alioune Ifra N’diaye, j’ai collaboré aussi avec mon frère Ousmane Jérôme Samassekou sur son court métrage UNE CONFESSION primé aussi en Clap Ivoirien 2015.

J’ai vraiment eu un partage d’expérience avec ma sœur Hawa Aliou N’diaye sur le projet TÔNSÔ. Je m’arrête là pour ne citer que ceux-là….

▪︎ Comment êtes vous venue dans ce métier, d’où vous êtes venu le déclic?

Cissé : Une longue histoire je dirais… pendant mon enfance j’ai été inspiré par des films africains tels que BAARA et FINYÈ de Souleymane Cissé, BAL POUSSIÈRE de feu Henri Duparc, NYAMANTON et FINZA de Cheick Omar Sissoko, TILAY de Feu Idrissa Ouedrago etc… c’est nombreux.

Voilà comment cette passion s’est installée en moi et j’ai fais des études de cinéma pour enfin pouvoir briser le mystère de devenir cinéaste et m’exprimer aussi un jour par ce moyen de communication le plus puissant au monde.

▪︎ Quand pourrons-nous voir le film Tonso ?

Cissé : sûrement courant l’an 2025 comme il y a tout une autre étape de travail en post-production.

▪︎ C’est quoi votre mot de fin?

Cissé: je ne saurai pas terminer sans dire un grand merci à tout mon staff de production dirigé par Moussa Soumaila Sidibé dit Papou, pour tout le travail abattu, sans oublier ma famille, mes amis pour leurs soutiens.

Une dernière chose à ajouter, juste dire à ceux qui veulent faire du Cinéma d’être physiquement prêt et surtout psychologiquement prêt à affronter des choses pas toujours agréables, mais qui dit cinéma dit ténacité. Ce n’est pas dans la facilité qu’on parvient à faire le cinéma. Que les jeunes prennent aussi le temps de bien mûrir les projets avant de se lancer à tourner.

La Rédaction

JOURNAL DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION

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