Au cœur du Cinéma avec Hervé Moukoko : Une Conversation Inspirante sur l’Art et la Passion Cinématographique .
Hervé Moukoko co-fondateur du festival voyageur la Semaine Du Cinéma avec Aziz Sanfo. Moukoko également producteur, acteur et réalisateur nous étale leur choix, ambitions et perspectives à cœur ouvert sur le Jounal du Cinéma et de la Télévision numéro 1(un) dans l’information cinématographique.
JOURNAL DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION : d’accord, Pourquoi ce choix de faire du festival LA SEMAINE DU CINÉMA un festival itinérant ?
Moukoko : Le choix de faire un festival itinérant s’est imposé à nous. La plupart du temps ce sont les festivaliers qui se déplacent pour aller vers un festival. On s’est dit, et si on faisait les choses dans le sens contraire ? C’est comme si vous regardez le making of d’un film tourné dans un studio hollywoodien et vous vous dites j’aimerais tellement être dans ce studio, côtoyer tous ces professionnels. Et un matin vous vous réveillez, vous apprenez que ce genre de studio va naître dans le pays. La Semaine du Cinéma est là pour porter un message, donnez un canal, la voix aux aspirants du métier du cinéma et de la télévision, C’était un Pari fou et ça fait 4 ans qu’on vit des moments magiques avec les amateurs et les professionnels du continent
JCT : Comment s’est déroulée cette quatrième édition et pourquoi le choix du Congo pour l’accueillir ?
Moukoko : La 4e édition s’est très bien déroulée. parce que les participants en voulaient encore et pour nous c’est un motif de satisfaction. De la cérémonie d’ouverture, aux panels en passant par les master class et les projections, c’était très animé. Les congolais nous ont chaleureusement accueillis. Il y avait beaucoup d’engouement, d’envie, de partage, c’est tout ça qui rend magiques les moments que vous vivons à chaque édition. Bien que La préparation était compliquée, comme le plus souvent d’ailleurs, mais nous sommes des challengers avec des objectifs bien précis. Le Congo est une terre de Culture avec énormément de Talents qui ne demandent qu’à être vus, entendus et distribués. Le Congo nous a fait un appel de phare depuis 2022 pendant qu’on préparait la 3e édition au Niger. Nous avons vu la possibilité d’organiser une édition à Brazzaville, discuter avec nos correspondants et collaborateurs (qui nous ont épaulé dans la préparation), dès que nous avons eu le feu vert, nous avons enclenché la machine.
JCT : Est-ce que les objectifs pour cette quatrième édition ont été atteints ?
Moukoko : Le festival c’est pendant 7 jours, et si Chaque jour, les festivaliers viennent assister aux panels, master class et aux projections, on peut dire que oui les objectifs ont été atteints. Le Congo était très enthousiaste à l’idée d’accueillir cette 4e édition sur ses terres et ses amoureux du cinéma et de la télévision ont répondu présents.
JCT : Quels ont été les retombées économiques et sociales de cette quatrième édition ?
Moukoko : A chaque édition, il y a toujours les retombées, le pays accueille de nombreux professionnels sur ses terre, une connexion, une synergie, un réseau se créé , ça parle projet, avec à la clé quelques bourses d’études offertes par un de nos partenaires Majeurs. Donc oui il y a des retombées, pas comme nous l’espérons pour l’instant. Nous espérons également qu’à la prochaine édition, d’autres confrères du Continent pourront faire le déplacement pour venir également participer à cette belle fête du cinéma et de la télévision africaine.
JCT : Avez-vous rencontré des difficultés sur l’organisation de cette quatrième édition ?
Moukoko : Comme partout ailleurs, le nerf de la guerre : l’argent ; Sans oublier la réticence de certaines entreprises locales que nous avons contactées. Mais bon l’essentiel était de mettre sur pied cette 4e édition afin que le Cinéma congolais prenne conscience de son potentiel et je pense que nous avons réussi notre pari.
JCT : À combien s’élève le coût de l’organisation de l’événement d’une telle envergure ?
Moukoko : Un chiffre avec beaucoup de zéros devant en tout cas
JCT : Quelle est la prochaine destination de la SEMAINE DU CINÉMA ?
Moukoko : J’aimerais bien que nous fassions un tour aux Seychelles. Vous vous imaginez une Semaine de Cinéma sur cette île paradisiaque, ça va être MONUMENTALE. Bref on verra bien le pays qui nous fera les appels de phare. Pour l’instant on continue de digérer la 4e édition qui a été très intense.
JCT : Un dernier mot ou un cri de cœur à lancer ?
Moukoko : Un dernier mot : Au nom de toute l’équipe, je tiens à vous remercier pour votre intérêt pour ce festival, remercier nos partenaires locaux, internationaux ainsi que nos différents collaborateurs pour leur soutien et contribution. Du fond du cœur merci. Un cri de cœur à lancer : l’ennemi de l’Afrique…reste l’Afrique. Nous nous battons afin de mettre sur pied un outil, un système qui nous appartient, qui va profiter à d’autres générations, un outil qui nous rendra compétitif et qui fera en sorte que les artistes puissent enfin vivre de leur art. Aujourd’hui, nous profitons tous de l’héritage laissé par les frères Lumière et les frères Warner. Mais nos quelques frères et sœurs africains essaient de nous mettre les bâtons dans les roues dans le seul et unique but de détruire notre culture, notre Art. Mais ils sont tombés sur un Os, nous allons battre et construire cette industrie comme nous la voyons, nous n’allons pas les laisser détruire nos rêves pour leurs intérêts personnels. Et ce combat nous allons le gagner. Nous avons un potentiel énorme en Afrique et il est grand temps de commencer par l’exploiter.
JCT : Je tiens à vous remercier, M. Moukoko, pour cette discussion enrichissante. Vos réponses ont apporté un éclairage précieux sur le monde du cinéma et votre passion pour cet art transparaît clairement. Votre dévouement et votre expertise sont une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à une carrière dans l’industrie cinématographique. Merci encore pour ce partage authentique et captivant.
Malick SANGARÉ
Kadidiatou TRAORÉ
JOURNAL DU CINÉMA ET DE TÉLÉVISION