Balla Moussa Keïta une icône qui restera à jamais gravée dans le marbre du cinéma malien

La route qui part du centre national de la cinématographie du Mali jusqu’à l’office radio et télévision du Mali a été baptisé avenue balla Moussa Keïta en 2021. Une reconnaissance bien méritée pour cet homme riche de culture, qui s’est éteint le 06 mars 2001, a bien marqué son époque.

Ce célèbre acteur malien a marqué le cinéma africain particulièrement celui du cinéma malien par sa prestance, son charisme et sa voix rauque. L’acteur fétiche de toute une génération de réalisateurs malien de Souleymane Cissé en passant par Cheick Oumar Sissoko, Adama Drabo ou Abdoulaye Ascofaré, Balla à su s’imposer comme une personne incontournable et indispensable à cette épopée du cinéma malien. Rien ne le prédestinait pourtant d’un avenir dans le cinéma, le natif de Ségou se retrouve à Bamako après le décès de son père pour faire du commerce, à l’aune de l’indépendance en 1960, il intègre la compagnie nationale du théâtre, puis le haut commissariat à la Jeunesse.

Quelques années après, il est envoyé avec une délégation malienne en Chine pour doubler trois films chinois en bambara. Balla Moussa devient « une voix ». Les auditeurs l’apprécient beaucoup. Il réalise des bulletins d’informations, des avis et communiqués, des magazines pour l’Agence nationale d’information ou l’Agence malienne de publicité au compte du ministère de l’Information.

Son premier rôle dans le cinéma lui est offerte par Souleymane Cissé dans Den Muso (la jeune fille) en 1975 qui était d’ailleurs le premier long-métrage de Souleymane Cissé. Ainsi venait de naître deux icônes du cinéma malien, une amitié longue et collaboration entre les deux s’était sceller, on le retrouvera de ce fait dans Baara, Finyé, Yeelen et Waati de Souleymane Cissé. Ainsi que dans Guimba un tyran, Finza, La Genèse de Cheick Oumar Sissoko. Ta Dona d’Adama Drabo, Tiefing de Djibril Kouyaté, Farw : Une mère des sables d’Abdoulaye Ascofaré, balla a su magnifier l’art dans l’interprétation de ses différents rôles : PDG de société, gouverneur militaire, roi dans une royaume peul, parfois résistant ou chef de tribu, c’est un véritable assimilateur des rôles qui lui sont confier.

Balla Moussa Keïta une icône qui restera à jamais gravée dans le marbre du cinéma malien. Il mérite bien plus, qu’une ne simple avenue à son nom ce qui dotant bien, balla mérite chèrement un statut sur la place des cinéastes à Ouagadougou évidemment qu’à Bamako, pour magnifier l’homme à jamais.

Malick SANGARÉ

JOURNAL DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION

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