Critique

LA DANSE DU SINGE : OU LE MARIAGE INTERDIT.

La Danse du Singe, court-métrage de Fiction dramatique du réalisateur Malien Salif Traoré d’une durée de 25 minutes de suspens. 26 ans après sa sortie en 1998, cette co-production d’Atriascop et de l’Ortm font partie des thèmes évoqués par les réalisateur africains des années 60 à 2000, le poids de la tradition et le désir du renouveau.

D’après une nouvelle d’Aboubakar Diop dont l’histoire est tirée. La Danse du Singe est l’histoire d’un jeune homme du nom de Nyamanton interprété par Idrissa SAMAKÉ, en avance sur son époque qui résiste au poids de la société faisant le choix d’épouser sa dulcinée Koudédia une griotte considérée d’une caste inférieure. Cette ouverture d’esprit du noble Nyamanton n’est pas du goût de tout le monde. Car chez les humains qui osent braver les interdits, doit s’attendre aux conséquences.

Le réalisateur par le biais de ce film montre le poids de l’emprise de la société sur la vie des hommes. Le choix personnel qui importe peut. La barrière des castes est une réalité du monde. Surtout au Mali encore chez les Soninké avec les récents événements à kayes sur l’esclavage par ascendance qui le confirme.

Dans le film, l’interprétation de l’actrice principale du film Koudédia joué par Fatoumata Coulibaly est sublime. Elle subit les préjugés des villageois avec silence, seul l’expression de son visage nous laisse sentir toute l’amertume qu’elle garde au fonds. La Danse du Singe est, je dirais l’avant-goût du long-métrage Faro, la reine des eaux du réalisateur sortie en 2007, un film aussi sur la tradition qui laisse peu de place à l’évolution, thème de prédilection jusque-là du réalisateur Salif Traoré.

Malick SANGARÉ

JOURNAL DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION

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