
Le festival « Les 7 Jours du 7ème Art » est prévu du 14 au 21 décembre 2024 au Centre Culturel Franco-Guinéen à Conakry.Avec seulement trois (3) salles de cinéma ouvertes dans tout le pays, la Guinée fait face à de nombreux défis pour développer une véritable industrie cinématographique.
Cependant, l’espoir renait avec le festival « Les 7 Jours du 7ème Art », un rendez-vous annuel qui, depuis six (6) ans, met en lumière le cinéma guinéen et africain. Nous nous sommes entretenus avec le promoteur et directeur de cet événement emblématique, monsieur Amadou Oury BAH.
Journal du Cinéma et de la Télévision (JCT) : Pouvez-vous nous parler du festival « Les 7 Jours du 7ème Art »?
Amadou Oury Bah (AOB) : Ce festival est une plateforme unique dédiée à la promotion du cinéma en Guinée. C’est un espace d’échanges et de découvertes pour les passionnés et professionnels du cinéma, tant au niveau local qu’à l’international.
JCT : Quel a été le moteur de la création de ce festival ?
AOB : Nous avons mis en place ce festival dans l’optique de promouvoir le cinéma en République de Guinée, où l’accès au cinéma reste limité en raison du manque de salles. Avec seulement trois salles de cinéma encore en activité, nous avons vu ce festival comme un pont, une opportunité de connecter les cinéastes guinéens à leurs homologues internationaux et de rendre accessible au public une offre cinématographique diversifiée.
JCT : Nous sommes à la veille de la 6ème édition, quel bilan tirez-vous des cinq premières éditions ?
AOB : Très positif. Nous avons réussi à susciter un réel engouement autour du cinéma en Guinée. Ce festival a permis de professionnaliser le secteur et d’inspirer une nouvelle génération de cinéastes. De plus, il a offert au public la possibilité d’accéder à des productions locales et internationales de qualité.
JCT : Cette édition se distingue par son projet d’ateliers pour les jeunes. Pourquoi cette initiative ?
AOB : Cette année, nous avons lancé des ateliers de cinéma dans les écoles et universités, en partenariat avec Sabou Ciné Talent. L’objectif est d’initier et d’impliquer la jeunesse dès le plus jeune âge dans les métiers du cinéma, en leur donnant les outils pour explorer leur créativité à travers cet art.
JCT : Le festival rendra hommage au cinéaste africain Moussa Touré. Pourquoi ce choix ?
AOB : Moussa Touré est une figure emblématique du cinéma africain. Ses réalisations et son engagement en faveur de la formation des jeunes cinéastes en font un modèle et un mentor pour les générations futures. Lui rendre hommage est une manière de rappeler l’importance de transmettre le savoir et l’expérience, et encouragement pour lui afin qu’il continue à partager son savoir et à guider les jeunes cinéastes.
JCT : Parlez-nous des préparatifs du festival ?
AOB : Les préparatifs sont bien avancés, avec 90% des préparatifs déjà réalisés. Nous travaillons d’arrache-pied pour offrir de belles expériences aux cinéastes et aux cinéphiles durant cet événement. Nous sommes impatients de dévoiler tout ce que nous avons préparé.
JCT : Comment décririez-vous l’état actuel du cinéma en Guinée ?
AOB : Le cinéma guinéen connaît une renaissance. Des initiatives comme Sabou Ciné Talent permettent de former de jeunes réalisateurs et de produire des œuvres locales. Cette année, huit courts-métrages ont été réalisés grâce à ce projet, et de plus en plus de films guinéens voient le jour, ce qui montre un développement prometteur pour l’industrie cinématographique du pays.
JCT : Quelles sont vos attentes pour l’avenir ?
AOB : Nous espérons que le festival continuera à inspirer et à structurer le secteur. Nous souhaitons voir la Guinée faire partie des pôles cinématographiques majeur en Afrique de l’Ouest. Des projets innovants, des ateliers pour la jeunesse et une programmation ambitieuse, c’est ainsi que le festival « Les 7Jrs du 7e Art » s’impose comme un acteur clé de la transformation cinématographique en Guinée. Entre passion et détermination, Amadou Oury BAH et son équipe témoignent d’un engagement profond pour faire du cinéma un outil de développement culturel et économique.
Natiengueba DIARRA
Journal du Cinéma et de la Télévision
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