Le pyramide du souvenir, à Bamako, accueille le 21 et 22 janvier 2025 un événement d’importance capitale pour l’industrie cinématographique et audiovisuelle ouest-africaine.
Le séminaire organisé par la Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel du Mali (FENACAM) en collaboration avec son homologue burkinabé la Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel du Burkina Faso (FNCA-BF) vise à jeter les bases d’une politique commune dans l’espace AES (Alliance des États du Sahel).
Face aux défis de l’industrie cinématographique et audiovisuelle dans la région, cette rencontre marque une étape cruciale. Les cinéastes et professionnels des deux pays partageront leurs expériences et débattront sur des stratégies concrètes pour harmoniser leurs politiques cinématographiques. « Notre objectif est de promouvoir une collaboration durable qui profite aux créateurs, producteurs et spectateurs de toute la région », a déclaré un membre de l’organisation.
Le secteur cinématographique est un moteur de développement culturel et économique en Afrique de l’Ouest. Pourtant, il fait face à des défis majeurs tels que le manque de financement, l’insuffisance des infrastructures et une faible structuration des industries locales. Ce séminaire est l’occasion de proposer des solutions innovantes pour surmonter ces obstacles.
Le partenariat entre le Mali et le Burkina Faso, deux pays à forte tradition cinématographique, est au cœur de cette initiative. Le Burkina Faso, connu pour son prestigieux FESPACO, et le Mali, riche d’une culture cinématographique diversifiée, entendent conjuguer leurs forces pour produire des œuvres de qualité et renforcer la compétitivité de l’industrie ouest-africaine.
Parmi les thèmes abordés figurent :
▪︎L’adoption d’un cadre juridique commun pour le financement et la distribution des films.
▪︎Le renforcement des formations pour les jeunes talents dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel.
▪︎La création d’un réseau régional de production et de distribution pour rendre les œuvres accessibles au public africain et au-delà.
Au-delà des échanges entre professionnels, le séminaire vise également à inspirer les jeunes cinéastes et à ouvrir des perspectives nouvelles pour le cinéma ouest-africain. Les organisateurs espèrent que cette initiative sera le point de départ d’un élan collectif en faveur de la reconnaissance et du rayonnement du cinéma africain sur la scène internationale.
Ce rendez-vous, qui rassemble experts, professionnels et passionnés, promet de poser les jalons d’une nouvelle ère pour l’industrie cinématographique et audiovisuelle dans l’espace AES. Un espace qui, à travers cette union, affirme haut et fort son ambition de nourrir la créativité et de cultiver un avenir prometteur pour ses talents.
Kadidiatou TRAORÉ
Journal du Cinéma et de la Télévision
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