La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été officiellement inaugurée par le président de la transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, et son homologue tchadien, le Maréchal Mahamat Idriss Déby. L’événement, marquant un rendez-vous incontournable du septième art africain, se déroule dans un contexte particulier, 72 heures après la disparition du cinéaste malien de renom, Souleymane Cissé.
L’icône du cinéma africain, qui devait présider le jury de la compétition fiction long-métrage, a tiré sa révérence, plongeant le monde du cinéma dans une profonde tristesse. Une délégation malienne a assisté à ses obsèques vendredi avant de rejoindre Ouagadougou, illustrant ainsi le double sentiment qui plane sur le festival : le deuil et l’engouement.
Malgré cette perte immense, le festival a démarré sous le signe de la résilience et de la célébration avec le spectacle « Ouili » lors de la cérémonie d’ouverture. Mis en scène par le talentueux Aristide Tarnagda et rassemblant une centaine de participants, ce spectacle se veut un hymne à une Afrique fière et debout, refusant la fatalité. La performance a été marquée par la présence du champion du monde de Log Lift, Iron Biby, et du grand cinéaste Gaston Kaboré.
Côté projections, le documentaire long-métrage « Les Fous » de Fousseyni Maïa sera à l’affiche ce soir à la salle Canal Olympia de 22h30 à 00h30, confirmant la présence remarquée du Mali dans cette compétition prestigieuse.
Le FESPACO 2025 s’annonce ainsi comme une édition chargée d’émotions, entre hommages et mise en avant du cinéma africain.
Malick SANGARÉ
Journal du Cinéma et de la Télévision
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