SANKO, LE RÊVE DE DIEU : UNE ŒUVRE PUISSANTE QUI MARQUE LES ESPRITS

Hier soir, de 22h30 à 00h30, la salle du Ciné Burkina a vibré au rythme de « Sanko, Le Rêve de Dieu », une œuvre cinématographique poignante réalisée par Mariam Kamissoko et Fousseyni Maïga. Cette projection tant attendue a retenu le souffle du public, captivé par l’intensité du récit et la puissance de son message.

Un drame familial aux enjeux universels

L’histoire suit N’TJO DEBA, un jeune homme confronté à l’avidité et à la trahison après la mort de son père, N’TJI DEBA. En l’absence de testament, les oncles M’PIE et NIAMN s’approprient tous les biens, laissant à N’TJO, sa mère et sa sœur, la seule ferme familiale située dans leur village natal. Ce récit d’héritage met en lumière les luttes de pouvoir, les rivalités et l’injustice qui peuvent naître au sein même d’une famille.

D’une durée de 117 minutes, le film entraîne le spectateur dans une immersion totale, où chaque scène est porteuse d’une émotion brute.

Un esthétisme remarquable malgré quelques imperfections techniques

L’un des points forts de « Sanko, Le Rêve de Dieu » réside sans aucun doute dans la richesse de ses costumes sublimes et la beauté de ses décors soignés. Chaque plan reflète un souci du détail et une volonté d’ancrer l’histoire dans un univers visuel authentique et immersif.

Si la lumière et l’étalonnage peuvent encore être peaufinés, cela n’entrave en rien la force du film. La mise en scène précise et la direction d’acteurs remarquable apportent une intensité dramatique qui transcende les aspects techniques perfectibles.

Un prix en vue pour le Mali ?

Dans la course pour l’Étalon d’or de Yennenga, « Sanko, Le Rêve de Dieu » s’impose comme un sérieux prétendant. Son impact narratif, son intrigue percutante et son émotion palpable en font une œuvre qui ne passera pas inaperçue. À défaut de remporter le prestigieux trophée, le film reviendra assurément au Mali auréolé d’une distinction méritée.

Avec « Sanko, Le Rêve de Dieu », Mariam Kamissoko et Fousseyni Maïga offrent au cinéma malien un film fort, à la fois intime et universel. Une œuvre qui rappelle que le véritable héritage ne se mesure pas seulement en biens matériels, mais aussi en valeurs et en mémoire.

Malick SANGARÉ

Journal du Cinéma et de la Télévision

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