
Lors de la signature d’une convention entre les trois fédérations nationales du cinéma du Niger, du Burkina Faso et du Mali, le Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique du Mali (FAIC) a annoncé le lancement prochain d’un appel à projets de films commun aux trois pays.
Cette annonce du directeur Bréhima KONÉ marque une étape importante dans la coopération cinématographique au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Ce n’est pas une démarche habituelle, mais dans le contexte actuel, nous avons décidé d’ouvrir un appel global impliquant les trois pays », a déclaré le directeur du FAIC.
L’objectif de cette initiative est de renforcer les synergies entre les industries cinématographiques des pays de l’AES, en offrant aux créateurs une opportunité de financement et de collaboration. Le FAIC entend ainsi affirmer son engagement à promouvoir une dynamique commune dans le secteur du cinéma.
Un cadre stratégique en cours de définition
Si l’annonce a été faite à l’occasion du FESPACO 2025, le processus de mise en œuvre de cet appel à projets nécessite encore un travail préparatoire. « Nous devons d’abord définir la stratégie à adopter, établir les modalités d’exécution et élaborer un chronogramme précis », précise le directeur du FAIC.

Aucune date n’a encore été fixée pour l’ouverture officielle de l’appel à projets, mais les discussions avec les instances cinématographiques des trois pays permettront d’en affiner les contours dans les semaines à venir.
Un signal fort pour le cinéma sahélien
Cet appel à projets illustre la volonté des États membres de l’AES de renforcer leur coopération culturelle et de positionner le cinéma sahélien sur la scène internationale. Il témoigne également de l’importance du FESPACO comme plateforme stratégique pour annoncer et structurer les initiatives cinématographiques d’envergure.
Avec cette démarche, le Mali, le Burkina Faso et le Niger montrent qu’ils entendent faire du cinéma un vecteur essentiel de développement et de rayonnement culturel, en encourageant les talents locaux et en favorisant des productions reflétant les réalités et les aspirations des peuples sahéliens.
L’ensemble du secteur cinématographique attend désormais avec impatience les détails de cet appel à projets, qui pourrait ouvrir une nouvelle ère pour le 7ᵉ art dans la région.
Malick SANGARÉ
Journal du Cinéma et de la Télévision
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